Lost in Jérusalem – Katia Chapoutier (éditions Le Passeur)

Extrait du résumé : « Prenez une jeune femme normale, parisienne, blogueuse, réalisatrice, mère de famille, amante et amie. Curieuse du monde et des autres, mais pas particulièrement calée en histoire des religions et encore moins en sciences politiques.
Préparez-lui une petite valise rose Barbie et lâchez-la dans Jérusalem… »

Il semble que ces premières phrases de quatrième de couverture représentent très bien l’esprit général du livre. L’auteure débarque, au propre comme au figuré, à Jérusalem. Avec ses a priori, ses clichés, ses attentes. Comme toute personne qui, comme vous et moi, partirait en voyage. Une ouverture d’esprit présente, mais avec sa propre culture qui interfère forcément. Elle est animée par une envie de découvertes et de rencontres qui ouvre de nombreuses perspectives.

Le lecteur découvre Jérusalem en même temps qu’elle et pas seulement d’un point de vue touristique. Les relations humaines sont primordiales et ce sont elles qui permettent la visite de lieux parfois insolites. On se rend aussi compte peu à peu de la complexité de la situation politique, de la place omniprésente des religions dans la vie de cette ville particulière. Les journées sont rythmées par le sabbat, le ramadan, les messes, l’appel à la prière… On est à un véritable carrefour des populations et des croyances.

Katia Chapoutier est touchante dans sa manière de raconter ses diverses expériences à Jérusalem, sans embellir ou chercher à altérer la réalité des propos entendus ou échanges avec autrui. La différence des regards portés sur elle selon ses voyages sont aussi intéressants. En effet, dans cette ville qui paraît figée par le temps, les normes ne sont pas les mêmes. L’auteure est confrontée à ces codes qui ne lui sont pas familiers, aux regards qu’on lui porte, liés à l’image et la place de la femme dans ce lieu pourtant hétéroclite. Sans tomber dans les clichés, on sent bien que les traitements qu’elle subit varient avec sa situation de voyage (en couple avec son compagnon, seule, enceinte, avec sa petite fille…).

Au fil de la lecture, on rencontre non seulement des lieux hors du commun, mais aussi des personnes de qualité. L’aventure humaine est forte et si on croise juifs, musulmans, catholiques, orthodoxes, ou athées, les clichés que le lecteur peut avoir tombent en même temps que ceux de l’auteure. On y voit des parcours de vie originaux et profonds, avec des témoignages plein de sensibilité et de réflexions qui interrogent.

C’est également un régal stylistique, pas de grands mots, des phrases simples, sans tournures alambiquées. Une écriture légère et agréable. Bref, un livre accessible à tous, qui vous invite à rire, sourire, réfléchir, rêver et voyager.

Conseils de lecture :

 Si vous avez aimé cet article, vous aimerez :

 –L’Alchimiste (Paolo Coelho) : Conte Philosophique, 1988. C’est l’histoire d’un jeune homme qui, par une sorte de parcours d’initiation, fait de nombreuses rencontres et s’ouvre au monde extérieur.

Résumé : « Santiago, un jeune berger andalou, part à la recherche d’un trésor enfoui au pied des Pyramides. Lorsqu’il rencontre l’Alchimiste dans le désert, celui-ci lui apprend à écouter son coeur, à lire les signes du destin et, par-dessus tout, à aller au bout de son rêve. Merveilleux conte philosophique destiné à l’enfant qui sommeille en chaque être, ce livre a déjà marqué une génération de lecteurs. ».

Mille jours à Venise (Marlena de Blasi) : Une femme d’âge mûr quitte les Etats-Unis pour venir s’installer à Venise. On découvre alors une ville de charme, de mystères, mais aussi d’obscurité et de tristesse.

Résumé : « Ceci n’est pas un conte, c’est une histoire vraie. L’enthousiaste et désarmante Marlena, bouleversée par sa rencontre avec un « bel étranger », liquide en quelques semaines tout ce qu’elle avait en Amérique, une jolie maison, un charmant restaurant, une brillante carrière de critique gastronomique, pour aller vivre avec lui à Venise. Les obstacles à surmonter sont nombreux : la langue qu’elle ne parle pas, l’appartement sinistre de son mari, la solitude, l’ennui. Mais Marlena est pleine de ressources. Elle nous entraîne dans le récit plein d’humour de ses découvertes et de ses mécomptes, puis de son bonheur à se sentir peu à peu acceptée. Jusqu’au jour où l’imprévisible Fernando lui réserve une étrange surprise… ».

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